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Autre Chose

Chroniques musicales et comics en vrac...


13th Floor Elevators - Easter Everywhere

13th Floor Elevators - Easter Everywhere

Souvent résumés à un premier album considéré comme référentiel et fondateur, bien que bancal et souvent passable, les 13th Floor Elevators sont de fait catalogués dans le registre garage sauvage et psychédélique. Comme beaucoup de groupes, l’oeuvre soi-disant ‘incontournable’, présente dans tous les bouquins à la con du style "Les 100 disques à avoir chez soi afin de posséder un semblant de crédibilité", s’avère bien pâlotte quand on creuse un peu la discographie complète.
C’est le cas ici. Car face à The Psychedelic Sounds Of The 13th Floor Elevator, on trouve ce Easter Everywhere, deuxième et dernier album de la formation original. Et c’est bien ici que se trouve l’ultime album psychédélique du groupe. Exit les fatiguants hurlements et les tempos frénétiques, on ralenti le tempo et on laisse les morceaux partir. Défoncés, trippés, hallucinés, les texans posent les bases des morceaux à partir de quelques mélodies, quelques riffs de blues et étirent le tout sans fioriture. Seul "Levitation" s’inscrit dans la lignée de la première galette.
Ici, ni montée, ni descente, aucune variation, les structures sont d’une simplicité maximale. Même dépouillement au niveau des arrangements: rien hormis l’habituelle cruche électrique (dont on pourrait souvent se passer). Ni Mellotron, ni bandes inversées, ni clavier, tout repose sur la voix de Roky Erickson. Fini les hurlements. Calme, posée, habitée, gorgée d'echo, c’est elle qui va déclencher l’envol des morceaux, déroulée sur de magnifiques mélodies vocales. On frise la perfection à de multiples reprises: "Slide Machine", "Dust", "Slip Inside This House", "She Lives"... Même la reprise de "It’s All Over Now, Baby Blue" de Dylan, totalement métamorphosée, ne dépareille pas au milieu de cette orgie psychédélique.
Dommage pour le groupe. Ce disque sera officiellement leur dernier. Peu de temps après, Roky Erickson sera arrêté en possession de diverses substances psychotropes. Etant de plus schizophrène, il sera envoyé en hôpital psychiatrique (ça se passe comme ça au Texas). Il y subira une thérapie par électrochocs pendant plusieurs années, cramant ses derniers neurones et le laissant définitivement perché.

Note: 9/10
Label: International Artists - 1967
Support: Vinyle

 1. Slip Inside This House
 2. Slide Machine
 3. She Lives (In A Time Of Her Own)
 4. Nobody To Love
 5. Baby Blue
 6. Earthquake
 7. Dust
 8. Levitation
 9. I Had To Tell You
10. Postures (Leave Your Body Behind)

Publié le par Ben


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K
Subheadings also make the paper easier to write.
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