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Autre Chose

Chroniques musicales et comics en vrac...


DMZ, tome 9 - Coeurs Et Esprits

DMZ, tome 9 - Coeurs Et Esprits

Suite à l’élection de Parco Delgado (tome 7), la DMZ ressemble désormais à n’importe quelle république ‘démocratique’ d’Afrique noire. Préceptes militaires érigés en constitution, abandon des promesses de campagne liées de près ou de loin au petit peuple, mise en place d’une garde rapprochée pour contrer les éventuels opposants à ce régime merveilleux et, l’essentiel, construction d’une stratégie d’intimidation à l’égard des états extérieurs.
Le nouveau président ne fait pas dans la légèreté pour cette sécurisation en se procurant une ogive nucléaire! C’est bien sûr le naïf Matty Roth, faisant désormais office de porte-parole à la presse, qui annonce cette nouvelle donne. La réponse ne se fait bien sûr pas attendre, les USA envoient des drones repérer la bombe et bombardent la DMZ et parachutent sur place des bataillons complets.
Ce crétin de Matty est à nouveau étonné que les décisions de Delgado engendrent tout sauf la paix promise. Partant dans une veine croisade pacifiste, il ne récolte qu’une bonne branlée par une troupe de paras décérébrés (des militaires normaux donc). Et, se décidant enfin à utiliser la violence pour se venger, il ne finit pour tout résultat qu’à être responsable d’un massacre de civils innocents.
Rien de neuf donc. Même si la violence atteint ici un cap supplémentaire, Brian Wood utilise à nouveau la crétinerie de son héros pour fustiger la mesure et la diplomatie face au totalitarisme. Procédé déjà rebattu depuis quelques tomes et qu’on pensait voir une dernière fois dans le tome 7. Malheureusement, la personnalité de Matty stagne une nouvelle fois dans un scénario qui, même s’il fait évoluer la situation géopolitique de l’univers DMZ, s’avère bien décevant côté personnages. Si on retrouve la conscience du héros en la personne de Zee, Matty lui stagne de façon exaspérante.
Alors deux constats se profilent : soit Brian Wood ne sait plus du tout où amener sa série (en témoigne l'inutile tome 8), soit son héros, métaphore de l’adolescent américain moyen, s’enfonçant de plus en plus dans la bêtise va opérer une prise de conscience spectaculaire. Mais pour le moment ce story-arc est plutôt fadasse même si retrouver cet univers apocalyptique est toujours réjouissant.

Note: 5/10
Brian Wood / Riccardo Burchielli - 2011
Editeur: Vertigo / Panini

Episodes Originaux: DMZ n°45 à 49.

Publié le par Ben


Publié dans Uchronie, Brian Wood, Vertigo, Comics


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