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Autre Chose

Chroniques musicales et comics en vrac...


Robert Pollard - Space City Kicks

Robert Pollard - Space City Kicks

Pas le temps de souffler, pour bien attaquer 2011 Robert Pollard nous balance dès janvier son premier disque solo de l’année. 18 morceaux. Les Strokes, qui vénèrent le bonhomme, feraient bien de s’en inspirer eux qui parviennent péniblement à ficeler trois morceaux à peine corrects en 6 ans sur le consternant Angles...
Après le posé et concis Moses On A Snail, Space City Kicks s’articule plutôt comme du Pollard ‘classique’ à l’image de We All Got Out Of The Army sorti l’année dernière: moult morceaux partant dans tous les sens. Ce virage raisonnable n’était donc qu’un passage temporaire. Incapable de se tenir, le chanteur reprend sa bonne vieille méthode: écrire un morceau en courant, l’enregistrer tel quel et passer au suivant. Oubliés les structures plus alambiquées, le développement des mélodies ou les arrangements posés. Du coup, il faut à nouveau faire le tri dans ce foutoir.
Une fois oubliés les morceaux anecdotiques et inutiles ("Tired Life", "Gone Hoping" ou "Sex She Said") où Robert Pollard se contente de faire tourner en boucle un riff banal, Space City Kicks prend une couleur que l’on n’avait pas aperçue depuis bien longtemps. L’aspect fantastique saute en effet aux oreilles dès le bizarroïde "Mr. Fantastic Must Die": guitares grommeleuses, nappes de synthés inquiétantes et voix cosmique pour un morceau bigarré au fort potentiel déglingué.
Le jeu se calme par la suite mais l’atmosphère continue dans l’irréel. "Picture A Star", "Children Ships" ou "Woman To Fly" dispensent sensations vaporeuses et ambiances surréalistes. Quelques traditionnelles ballades cabossées sont bien sûr également au menu: "One More Touch", "Spill The Blues" ou encore "Into It".
Tout ça s’avère savoureux et épanche la soif de 'Pollardises' de tout accro au bonhomme. Mais, trêve d’auto-persuasion, il faut bien l’avouer, le reste, même bon, fait tout de même pâle figure après des derniers albums souvent très réussis et, au global, Space City Kicks s’avèrent être son album le plus faible depuis Superman Was A Rocker de 2008.
Pas trop grave, il aura l’occasion de se rattraper sur ses deux prochains albums annuels d’hors et déjà annoncés: Let It Beard, prévu en aout avec les Boston Spaceships pour succéder à l'excellent Our Cubehouse Still Rocks, et Lord Of The Birdcage, solo qui sort en juin.

Note: 6/10
Label: Guided By Voices Inc. - 2011
Support: Vinyle

 1. Mr. Fantastic Must Die
 2. Space City Kicks
 3. Blowing Like A Sunspot
 4. I Wanna Be Your Man In The Moon
 5. Sex She Said
 6. One More Touch
 7. Picture A Star
 8. Something Strawberry
 9. Follow A Loser
10. Children Ships
11. Stay Away
12. Gone Hoping
13. Into It
14. Tired Life
15. Touch Me In The Right Place At The Right Time
16. Woman To Fly
17. Getting Going
18. Spill The Blues

Publié le par Ben


Publié dans Lo-Fi, Singer, Alternatif


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